La compagnie aérienne Air France a renoncé à son projet de lancer une filiale low cost, même si elle compte mettre en œuvre certains des principes de fonctionnement des compagnies à bas coût. Selon le quotidien Les Echos, Air France a définitivement enterré l'idée de lancer une low cost, idée qui avait fait surface en septembre dernier sous le nom Air France Express. La compagnie de l'alliance SkyTeam devrait en revanche mettre en œuvre le principe de bases de province cher aux easyJet et autres Ryanair, bases qui seraient situées pour commencer à Bordeaux, Marseille, Nice et Toulouse. Ces bases seraient opérationnelles au plus tôt dans un an, Orly devant les rejoindre plus tard. Les Echos précisent en outre l'organisation de ces bases et de leurs employés, où chaque avion volerait douze heures par jour avec deux équipages en relais. Ce qui reviendrait à proposer aux pilotes et personnels navigants – sur une base de volontariat - quinze jours de repos par mois suivant leurs quinze jours de travail, avec une augmentation de salaire de 5% à la clé. Le journal précise qu'en rythme annuel, le personnel affecté aux bases volerait 740 heures par an au lieu de 569 actuellement. Ces propositions, non confirmées officiellement, devraient être présentées aux représentants du personnel jeudi prochain. Au cas où il n'y aurait pas assez de volontaires, Air France prévoirait l'embauche de volontaires à partir de l'été prochain. Le groupe Air France – KLM possède déjà une compagnie à bas prix avec Transavia, mais doit faire face à une compétition de plus en plus intense des low costs sur le territoire national, au premier rang desquelles Ryanair et easyJet. Cette dernière avait d'ailleurs réagi sur le mode de l'indifférence au projet initial d'Air France, déclarant qu'on "nait low cost, on ne le devient pas". Message semble-t-il reçu par Air France, Transavia peut respirer…