Alors que l'on croyait le problème réglé, les syndicats de personnel navigant de la compagnie aérienne British Airways ont relancé leurs menaces de faire grève pendant les vacances de Noël. Les dernières propositions de la direction de British Airways, qui avaient remporté l'adhésion des dirigeants du syndicat Unite, ont été rejetées par des militants de la branche personnel navigant du syndicat, le BASSA (British Airline Stewarts and Stewardess Association). Ce dernier, déclarant que les choses avaient été trop loin, a refusé de soumettre l'accord au vote – obligatoire – des 14 000 employés et menace la compagnie une nouvelle vague de grèves si ses exigences sur les conditions de travail et le nombre de personnel à bord  ne sont pas acceptées. Le conflit qui va fêter son premier anniversaire a déjà coûté quelques 150 millions de livres à la compagnie de l'alliance Oneworld, avec 22 jours de grève depuis le début de l'année. La direction avait pourtant semblé céder sur l'essentiel des revendications, en particulier sur les privilèges supprimés aux grévistes. Le pire n'est pas encore certain: la loi oblige les syndicats à faire voter leurs membres une fois un accord passé avec la direction, et doit donner un préavis d'une semaine à British Airways avant le moindre mouvement de grève. Et certains analystes jugent que cette dernière crise serait plus due à des problèmes internes qu'à une volonté du personnel navigant d'en découdre à nouveau. Quant au PDG de British Airways, Willie Walsh, il a comme les fois précédentes promis de recourir à des personnels volontaires en cas de nouvelle grève.