Une Commission consultative de l'environnement a voté, la semaine dernière, la mise en place de mesures restrictives pour limiter les nuisances sonores générées la nuit par les avions atterrissant ou décollant de Blagnac. Plusieurs communes et associations de riverains de l’aéroport demandaient pourtant un couvre-feu complet à partir de minuit. Les compagnies aériennes utilisant l'aéroport de Toulouse-Blagnac ont un an devant elles pour réduire le bruit de leurs vols de nuit. Réunie à la préfecture de Toulouse le 4 novembre, la Commission consultative de l’environnement, composée de professionnels de l'aéronautique, de collectivités locale et d'associations, a décidé de supprimer les avions les plus bruyants entre 22h et minuit, à partir d'octobre 2011. Une vingtaine de vols, en moyenne, sont concernés entre 22h00 et 06h00, dont 7 après minuit répartis entre la Poste, le fret express et quelques charters. Dans un an, "les avions les plus bruyants", ceux des années 1980, seront interdits la nuit. Entre 22h00 et minuit, l'amélioration du bruit perçu devra atteindre 8 décibels (- 8 EPNdB). Entre minuit et 06h00, elle devra dépasser 13 EPNdB. A partir d'avril 2013, l'amélioration de la performance acoustique entre 22h00 et minuit devra atteindre 10 EPNdB. Les amendes pourront atteindre 24.000 euros par infraction. L’aéroport de Toulouse-Blagnac est l’un des plus proches du centre-ville en France. Gênées par le bruit, les communes et associations de riverains avaient demandé un couvre-feu la nuit. Mais avec 19 voix pour, 11 contre et une abstention, la commission a préféré opter pour des mesures restrictives. La raison économique l’a donc emporté sur le bien-être des riverains de l’aéroport, les vols de nuit générant 700 à 800 emplois directs ou indirects, selon le représentant de la Préfecture de Toulouse.