Le patron de la compagnie aérienne low cost Ryanair a appelé l'Europe et le Royaume Uni à "se calmer" après la découverte de deux colis piégés dans des avions cargo. Michael O'Leary, PDG de la low cost irlandaise, semble n'avoir qu'une peur: que les gouvernements européens renforcent les mesures de sécurité dans les aéroports, ou pire en inventent de nouvelles, suite à la découverte de colis piégés en provenance du Yémen dans les aéroports de Dubaï et East Midlands. "Nous sommes pour les mesures de sécurité de bon sens telles que l'interdiction des couteaux en cabine", a-t-il déclaré, "mais contre les mesures ridicules et inefficaces", comme celle proposée par un ancien responsable de la sécurité dans les aéroports anglais qui demande une inspection colis par colis – alors même que les scanners ne semblent pas à même de détecter l'explosif utilisé dans les deux alertes, le PETN. M. O'Leary affirme que chaque nouvelle alerte terroriste provoque une réaction disproportionnée des "sécuricrates", qui rend les voyages plus inconfortables pour le public sans pour autant renforcer efficacement la sécurité. Rejoignant le patron de British Airways sur le sujet, il estime que la plupart des mesures actuelles sont totalement "inefficaces et démesurée". Et il prévient que le talc pour bébé sera bientôt inclus dans la liste des armes interdites de cabine. Si les arguments du patron de Ryanair semblent pour une fois empreintes d'un certain bon sens, il faut se souvenir qu'une partie du succès économique des low cost repose sur une immobilisation aussi courte que possible des avions dans les aéroports. Or ajouter des contrôles de sécurité ralentira forcément la vitesse à laquelle les passagers et leurs bagages peuvent arriver à bord…