Une grève de plusieurs jours pourrait à nouveau perturber les passagers en France. Car les syndicats SNPL France Alpa, premier syndicat des pilotes de ligne français, et SNPNC, premier syndicat des hôtesses et stewards français, ont lancé un préavis de grève de quatre jours, du vendredi 5 au lundi 8 novembre. Ils entendent protester contre  un projet de loi souhaitant incorporer les avantages aux salariés comme une rémunération. Dans le monde des transports aériens, l’un des avantages les plus appréciés est sans doute l’accès aux GP, des billets d’avions à prix "préférentiels", seulement 10 % du prix du billet, quand ils ne  sont pas gratuits (valables pour certaines compagnies seulement). Or, de tels avantages font actuellement l’objet d’une refiscalisation par l’Etat grâce à l'article 16 du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2011. Actuellement examiné à l'assemblée nationale, il prévoit que « toute somme ou avantage alloué à un salarié, à raison de son activité professionnelle, par une personne qui n'est pas son employeur, est considéré comme une rémunération. » Cela signifie que tout mécanicien, secrétaire…, tout personnel, qu’il soit navigant ou non,  d’Air France ou d’une autre compagnie en France, devra désormais payer des charges sociales et fiscales pour un Paris-Tokyo ou un Paris-Marseille obtenu à peu de frais. Le syndicat national du personnel navigant commercial (SNPNC/FO) estime qu'une telle mesure aurait de « graves conséquences financières et sociales pour les personnels sol et vol ». « Beaucoup d'hôtesses et de stewards vivent en province et travaillent à Paris. C'est le cas de 30 à 40% des personnels d'Air France par exemple. Ils utilisent donc trois à quatre billets par mois à tarif réduit pour rentrer chez eux. S'ils doivent intégrer dans leurs revenus ces avantages cela diminuera fortement leur pouvoir d'achat », explique Fatiha Aggoune-Schneider, présidente du SNPNC.