La compagnie aérienne low cost Ryanair a annoncé pour l'été prochain la suppression de neuf routes vers et au départ de l'aéroport allemand de Francfort – Hahn, en raison du projet gouvernemental d'imposer une taxe sur les touristes. Ryanair avait brandi la menace dès l'annonce du projet allemand d'imposer une nouvelle taxe sur les touristes, d'un montant de 8 à 45 euros. La menace est désormais mise à exécution, la low cost irlandaise annonçant pour l'été prochain la suppression de neuf lignes à Francfort, le retrait de trois des onze avions qui y sont basés. Conséquences directes selon elle: environ 1000 emplois vont disparaître, dont 150 de pilotes et personnels navigants, et le trafic passager chutera de un million par an (sur 3,9 millions actuellement constatés). Les lignes supprimées sont celles vers Agadir, Berlin (dès janvier), Gdansk, Göteborg, Klagenfurt, Prague, Santiago, Séville et Wroclaw, ce qui représente environ 150 vols par semaine. Une quinzaine d'autres routes verront également leur fréquence diminuer. Ryanair affirme "regretter" la décision du gouvernement allemand de lever cette nouvelle taxe, l'appelant à étudier l'impact sur le tourisme qu'ont eu des mesures similaires en Irlande et Grande Bretagne, alors que des pays comme la Hollande, la Belgique, la Grèce et l'Espagne ont au contraire supprimé ces taxes. L'association des compagnies aériennes allemandes s'était également élevée contre ce projet, qui devrait rapporter un milliard d'euros au gouvernement, prévoyant la suppression de 10 000 emplois et la perte de 5 millions de passagers par an dans les aéroports allemands. Plusieurs compagnies dont la low cost Germanwings, filiale de Lufthansa, ont également menacé de revoir leurs plans d'expansion dans le pays à cause de la taxe touriste.