La direction d’EasyJet en bisbille avec son fondateur Stelios Haji-Ioannou, qui la menaçait de lui retirer son nom, vient de mettre un terme à ce conflit. Mais il devra lui verser 0,25 % des revenus de la compagnie. Pour EasyJet, ne plus s’appeler easyJet serait très difficile à encaisser. Surtout après les millions d’euros dépensés dans ses campagnes de publicités. Aussi a-t-elle décidé de mettre la main à la poche pour conserver son patronyme : 0,25 % de ses revenus seront versés à celui qui pouvait lui retirer son nom en tant que fondateur et créateur de la marque (et de la compagnie). Cela représente entre 4 et 5,5 millions d’euros pour les deux premières années. En échange de quoi, EasyJet continuera à placarder ses publicités au nom d’easyJet. Stelios Haji-Ioannou, qui possède aussi la société easyGroup, reproche à easyJet d'avoir violé les conditions d'utilisation de la marque "easy", qui lui appartient, car elle tire désormais plus de 25% de ses revenus d'activités autres que la vente de billets. Or l'accord d'utilisation de la marque conclu en 2000 entre easyGroup et easyJet, avant l'introduction en Bourse de la compagnie aérienne, stipulait que ses revenus "annexes" ne devaient pas dépasser le quart de ses recettes. En outre, les retards d’easyJet cet été, très bien relayés par la presse il faut dire, avait passablement énervé son fondateur, qui y voyait une image négative pour la marque. Désormais, easyJet n’a plus aucune restriction concernant ses recettes tirées de revenus annexes. Mais les concessions sont réciproques, Stelios Haji-Hoannou va renoncer à son droit d'être président d'easyJet, et easyGroup perdra son droit à deux sièges au conseil d'administration de la compagnie. Il restera malgré tout le principal actionnaire d’easyJet à hauteur de 26 % via sa société easyGroup.