La compagnie aérienne low cost Ryanair est repartie en guerre contre les contrôleurs aériens, appelant au retrait de leur droit de grève et menaçant la Belgique d'actions en justice. Lors d'une conférence de presse à Bruxelles, le patron de la compagnie irlandaise Michael O'Leary s'est insurgé contre les contrôleurs belges, français et espagnols "qui peuvent faire grève de manière répétée sans la moindre sanction financière, tandis que les compagnies doivent supporter les coûts de ces interruptions". Et d'appeler la Commission Européenne à faire ce que le président américain Ronald Reagan avait fait en son temps: licencier tous les grévistes, et les remplacer par des contrôleurs volontaires ou des militaires. Ryanair affirme que les différentes grèves en France, Espagne et Belgique l'ont forcé à annuler 1400 vols depuis le début de l'année, et à en retarder 12 000 autres, pour un coût de plusieurs millions d'euros. Le dernier mouvement en date, la grève spontanée de mardi dernier à Bruxelles, semble avoir été la goutte qui fait déborder le vase: la compagnie à bas prix, qui avait dû annuler près de 90 vols, envisage désormais de poursuivre en justice Belgocontrol, l'entreprise publique en charge du contrôle aérien belge, ainsi qu'une trentaine de contrôleurs qui avaient fait grève "sans le soutien de leur syndicat". Tout n'est pas cependant noir dans le ciel belge pour Ryanair: Michael O'Leary vient de fêter son 20 millionième passager transporté à l'aéroport de Charleroi…