Ryanair devra répondre devant la justice française de « travail dissimulé », de prêt illicite de main d’œuvre, d’emploi illicite de personnel navigant et d’entrave au fonctionnement du comité d’entreprise du CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail). Ryanair mettra-t-elle sa menace de quitter sa base marseillaise comme elle en avait fait part en mai dernier dans le cas où la justice venait lui mettre des bâtons dans les roues ? L’information judiciaire, commencée en avril dernier faisait suite aux plaintes de l’union des navigants de l’aviation civile (UNAC), du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) et de la caisse de retraite des navigants. Elle aboutit finalement à une mise en examen de la low cost irlandaise. En 2006, Ryanair faisait de Ryanair sa première base française, mais les salariés, pourtant résidant en France étaient déclarés non pas en France mais en Irlande où la législation est beaucoup plus favorable à l’employeur. Ainsi, les 120 employés de Marseille payaient leurs impôts, cotisations sociales ainsi que celles des retraites, mais… en Irlande. Mickael O’Leary assure quant à lui que ces contrats de travail sont conformes à la législation européenne. Elle a saisi la Cour européenne des droits de l’Homme. Ryanair mettra-t-elle sa menace à exécution de quitter sa base marseillaise si la justice la mettait en examen. « Si la parquet nous poursuit, nous fermerons la base et tant pis pour les emplois et les passagers », avait-elle déclaré en mai. Cela semble malgré tout peu probable dans l’immédiat d'autant qu'elle laisserait alors un boulevard inespéré à Air France, mais ne doutons pas qu’elle réagira rapidement d’une manière ou d’une autre. Ryanair est le deuxième transporteur sur la base de Marseille-Provence avec 1,5 millions de passagers transportés en 2009, juste derrière Air France.