La compagnie aérienne low cost Ryanair a une nouvelle fois demandée à l'Union Européenne de mener à bien sa réforme du contrôle aérien afin de mettre fin aux grèves à répétition qui ont frappé tout l'été la France, le Royaume Uni, l'Espagne ou l'Allemagne. L'assemblée générale de la low cost irlandaise a été l'occasion pour son patron Michael O'Leary de relancer ses attaques contre le système du contrôle aérien européen, qui selon lui devrait être ouvert à la concurrence. S'en prenant en particulier aux contrôleurs français, espagnoles et allemands, il a fustigé leurs "pratiques de travail ridicules" et rappelé comment le président américain Ronald Reagan avait tout bonnement licencié tous les contrôleurs en grève au début des années 80. Tout en reconnaissant qu'il était impossible d'interdire les arrêts de travail, il a renouvelé son appel à l'armée pour intervenir en cas de grève des contrôleurs. Ryanair en veut surtout aux gouvernements européens qui "refusent de réformer" le contrôle aérien, laissant opérer des "bureaucraties enflées et inefficaces" qui imposent à des millions de passagers européens des retards et annulations inutiles. O'Leary voudrait par exemple qu'en cas de grève des contrôleurs français, leurs homologues anglais ou espagnols puissent prendre le relais et gérer l'espace aérien hexagonal afin que les passagers ne soient pas "pris en otage".