Les jets privés de 50 places ou moins sortent peu à peu du parc aérien américain au profit de jets de plus grande taille ou d’avions turbopropulsés. Les petits jets régionaux de 50 places ont volé haut pendant plus d’une décennie. Mais c’est désormais fini. La hausse du carburant et le coût de la maintenance ont eu raison de ce type d’avions. Ainsi, Comair, une compagnie américaine filiale de Delta Air Lines, pionnière dans l’utilisation des petits jets, va sortir de sa flotte les trois-quarts de ses Bombardier de 50 sièges. Elle en avait 144 en 2008, il est prévu qu’elle n’en utilise plus que 44 d’ici 2012. Cette tendance est générale. Ainsi, selon Michael Boyd, président de la firme de consultants Boyd Group International, au Colorado, il ne restera plus que 200 appareils de ce type en 2015 contre 1200 aujourd’hui (et1420 en 2007, l’année record). Désormais, les compagnies préfèrent les jets de plus grande capacité (à partir de 70 sièges). Bombardier et Embraer, les deux constructeurs principaux de ce type d’appareils, vendent ou travaillent à l’élaboration d’appareils de plus de 100 places. D’après Bombardier, le marché mondial des jets de 100 à 149 sièges d’ici 20 ans, s’évalue à près de 400 milliards de dollars. Les avions turbopropulsés ont aussi le vent en poupe. Pour exemple, ATR, le constructeur franco-italien qui vient de livrer son 900è ATR envisage de recruter et d’accroître prochainement sa cadence de production. Et ATR travaille actuellement sur un prochain et tout nouveau modèle de 90 places.