Aux derniers bruits de couloirs aériens informant la venue prochaine d’Air France sur le créneau low cost depuis les bases de Marseille, Nice et Toulouse, easyJet réplique en se déclarant « sereine » face à cette éventualité. « On naît low cost, on ne le devient pas », a répliqué François Bacchetta, directeur général d’easyJet en France. Selon lui, Air France n’est sans doute pas prête à se conformer à devenir low cost, car il s’agit d’ « un modèle économique très précis ». Et d’expliquer plus en détail : « La base du modèle est la rotation supplémentaire par rapport aux compagnies classiques », en ne faisant « pas de correspondance, pas de fret » et en minimisant les interventions à l'escale. De cette manière et à condition de bannir les vols long courriers, une compagnie peut faire un aller-retour de plus. Ce sont 30 % de passagers supplémentaires qui sont gagnés chaque jour. En outre, il estime qu’easyJet est habituée à se confronter à la concurrence : « Il y a 200 compagnies aériennes en Europe, donc sur tous les marchés européens, on a l'habitude d'être plusieurs ». Enfin, easyJet craint peu la concurrence que provoquerait la venue d’une low cost créée par Air France, car une des clés du modèle est de disposer d’avions neufs afin de réduire les coûts en kérosène, le premier des postes en valeur dans le budget d’une compagnie aérienne. Or, il affirme qu’easyJet possède une flotte « au moins trois fois plus jeune que celles des compagnies classiques ».