Le PDG de la compagnie aérienne Air Algérie a réagi à la possibilité de sanctions de l'Union Européenne, estimant qu'il n'y avait pas de menace réelle de voir la compagnie interdite de vol en Europe. Dans une interview à la radio Chaine III, Abdelwahid Bouabdallah a déclaré que si Air Algérie était bien dans le collimateur des autorités de l'aviation européenne, il n'y avait aucune menace réelle d'interdiction de vol dans l'espace aérien européen. Il a souligné que la compagnie avait jusqu'à novembre pour remettre de l'ordre dans ses affaires, et qu'un certain nombre de recours déposés par Air Algérie avaient été reconnus par les Européens. Et la mise en place d'inspections des avions avant leur décollage lui permet d'&afficher un optimisme certain. Mais le PDG d'Air Algérie a aussi semblé minimiser les remarques européennes sur la compagnie, parlant juste de problèmes sur l'état des sièges et de la moquette, l'arrimage du fret ou la présence de bagages devant les issues de secours. On est loin des conclusions des autorités européennes qui enquêtent depuis janvier 2009 sur Air Algérie, et ont constaté de nombreux" manquements à la sécurité du transport de marchandises, de la navigabilité et de l’exploitation des appareils, et des licences du personnel navigant". M. Bouabdallah rejette d'ailleurs la responsabilité des problèmes sur "la gabegie de vingt ans de laisser-aller", et affirme que les choses se sont déjà améliorées. Coïncidence ou pas, le quotidien algérien Elkhabar annonçait hier que l'Algérie envisageait la mise en place d'un dispositif de contrôle des avions français "afin de s'assurer qu'ils respectent les normes de sécurité et de protection de l'environnement". Une réponse du berger à la bergère qui n'aidera en rien les passagers d'Air Algérie…