Des menaces par téléphone sur un possible détournement d’un vol d’American Airlines jeudi 19 août à San Francisco ont obligé les autorités américaines a cloué l’avion au sol et à débarquer les passagers. Un couple de Pakistanais, déclarés suspects par une hôtesse de l’air a été interrogé avant d’être libéré. La menace de détournement d’un vol American Airlines n’était pas très clair, « emphatique et sans vraiment de sens ». Adressée à une employée  d’un hôtel d’Alameda en Californie, la menace de détournement a été prise très au sérieux, bien que l’alerte fut très floue « emphatique et sans vraiment de sens » a indiqué Dhruv Patel, le manager de l’hôtel. Les seuls mots qu’ils aient compris, et c’est ce qui les a alertés sont :  « détournement » et «  American Airlines vol 24 ». La police locale a transmis la menace aux autorités fédérales qui ont donné l'ordre à l'avion de ne pas décoller. Les passagers ont été informés que l'appareil ne pouvait décoller en raison de menaces contre le Boeing 767-300. Les 128 passagers ont été évacués  dans le calme du vol 124 San Francisco - New York. Ils ont aussi eu droit à un passage en règle au scanner ainsi que pour leurs bagages à main. Parmi eux, un couple a été arrêté par la police, sur la base d’allégations d’une hôtesse de l’air qui les trouvait suspects. Ils sont partis menottés, ont été interrogés plusieurs heures  avant d’être finalement relâchés sans qu'aucune charge ne soit retenue contre eux. Ouf, il ne s’agissait que d’une fausse alerte a conclu le FBI. Oui mais… A la police qui les interrogeait, le couple de Pakistanais répondait « Pourquoi nous ? », ne comprenant pas en quoi ils pouvaient être assimilés à des terroristes. Certains accusent maintenant le FBI et American Airlines de délit de faciès, ce que contestent les deux parties. L’association des stewards et hôtesses de l’air a précisé que le personnel navigant est effectivement formé pour reconnaître des comportements suspects, mais pas pour faire du délit de faciès. Le Conseil des relations entre Islam et Amérique (CAIR),  souhaite garder un œil sur cette affaire pour vraiment savoir s’il n’y a pas eu délit de faciès, cette organisation se plaignant que le nombre de discriminations envers les Arabes soient en augmentation constante depuis 2001.