Les contrôleurs aériens espagnols ont mis fin hier à leur projet de grève au mois d'août, qui aurait touché le tourisme au plus haut de la saison estivale. Le syndicat des contrôleurs USCA, dont une majorité des 1800 membres avait  voté en faveur de la grève la semaine dernière, a finalement renoncé à lancer son mouvement au mois d'août. La position du gouvernement, qui avait promis de mettre en place des contrôleurs militaires en cas de grève, a probablement influé sur la décision prise hier. A moins que le syndicat ait entendu les cris d'alarme des associations hôtelières qui estimaient les pertes à 40 millions d'euros par jour en cas de grève, ou ceux des compagnies aériennes se préparant à des milliers d'annulations. Les voyageurs de l'été peuvent donc respirer, même si le syndicat n'a pas fait de déclaration sur de futurs mouvements sociaux. Car les problèmes des contrôleurs du pays restent entiers, en particulier le nouveau contrat proposé qui ouvrirait la porte du contrôle aérien aux compagnies privées, ou la colère provoquée par les accusations de grève déguisée en arrêts maladies dans certains aéroports de Catalogne. Cette dernière "action" avait d'ailleurs poussé le gouvernement espagnol à accélérer l'entrainement de militaires au contrôle aérien civil afin qu'ils puissent entrer en action rapidement en cas de grève, au plus grand plaisir de Ryanair, même si le pouvoir avait ensuite tempéré la menace, parlant de dernier recours.