Le constructeur aéronautique européen Airbus espère vendre cette année entre 50 et 80 appareils aux compagnies aériennes du Moyen Orient, y compris des A380. Malgré une reprise plus rapide qu'attendue et un bon début d'année, Airbus hésite encore entre deux scénarios au Moyen-Orient, l'hypothèse basse étant de vendre 50 appareils et la plus haute de 80 appareils. Une prudence que l'on peut comprendre après l'annulation la semaine dernière par la compagnie de leasing de Dubaï DAE d'une partie de sa commande de 100 Airbus: elle a renoncé à 18 A320 et sept A350-900. En revanche Airbus minimise les changements demandés par Gulf Air dans sa commande, des changements concernant uniquement des avions de la famille A320. Mais les compagnies du Moyen-Orient sont en pleine phase d'expansion, espérant transformer la région en "hub mondial" à mi-chemin entre l'Europe, l'Afrique et l'Asie, et elles ont donc besoin de nouveaux avions long-courriers. Malgré la concurrence féroce avec Boeing, Airbus espère battre largement son chiffre de ventes de 2009, qui avait vu ces compagnies lui commander 40 appareils. Quant au superjumbo A380, vendu à 105 exemplaires dans la région (dont les 11 livrés à Emirates sur 90 commandés), Airbus espère bien lui trouver de nouveaux clients, Egyptair et Saudi Arabia Airlines étant particulièrement visées.