Selon l’agence de presse russe Itar-Tass, 2 000 passagers se retrouvaient bloqués dimanche 8 août sur l’un des trois aéroports de Moscou. Les deux principaux aéroports touchés (Domodeovo et Vnukovo) se situent au sud de la capitale russe. Dimanche, 2 000 passagers étaient toujours bloqués à Domodeovo après avoir attendu plusieurs heures la possibilité d’embarquer. Sur cet aéroport, ils ont pris d’assaut les sièges libres et nombre de personnes avec leurs enfants parfois, ont dû dormir au sol dans la nuit de samedi à dimanche dans l’attente qu’un vol leur soit programmé. Pour ne rien arranger, les  Moscovites sont toujours plus nombreux à vouloir fuir leur ville. L’air y est devenu irrespirable et le taux de pollution atteint des niveaux record (six fois supérieurs à la limite autorisée). La chaleur alliée à la pollution aurait déjà tué 5 000 personnes en Russie. Les tours opérateurs ont fait savoir que les Moscovites étaient 20 % plus nombreux depuis deux jours à vouloir fuir la ville par rapport à une semaine normale. Le problème réside aussi dans le fait que le nombre d’avions en poste sur les aéroports du sud de la capitale se rétrécit chaque jour, un certain nombre s’étant fait redirigés vers d’autres aéroports de villes du centre et de l’ouest de la Russie. Seul l’aéroport de Sheremetyevo, au nord, fonctionnerait un peu près normalement (9 décollages et 5 atterrissages retardés seulement dans la journée de samedi), la visibilité étant estimée de 500 à 600 mètres dimanche, selon Ria novosti, une autre agence de presse russe. Pour comparaison, la visibilité à Vnukovo plus au sud était de seulement 350 mètres samedi.