Les nombreux incendies qui sévissent en Russie perturbent désormais le trafic aérien notamment à Moscou, couvert d’une épaisse fumée. Dans la nuit de jeudi 5 août à vendredi 6 août, une quinzaine de vols ont été interdits d’atterrissage sur l’aéroport international Domodedovo à Moscou, situé à 35 km au sud de la capitale. 43 arrivées ou départs ont été retardés. « Nous laissons partir les avions sans restrictions, mais quant à l’atterrissage, les commandants de bord décident eux-mêmes », a déclaré un porte-parole de cet aéroport. Même constat pour Vnoukovo, l’autre aéroport international de Moscou, situé à 28 km au sud Ouest. Seul l’aéroport de Cheremetievo à trente km au nord de la ville, semble préservé de l’intense fumée qui assaillent les Moscovites. Mais peut-être pas pour longtemps explique un porte-parole : « La situation devient de plus en plus compliquée », la visibilité de 1500 à 1700 mètres du matin s’est depuis rétrécie à 500-600 mètres. Dans certaines parties de la capitale, la visibilité n’excède pas quelques mètres. Il est vrai que de 37,5 hectares touchés par les flammes dans la région de Moscou, l’incendie couvre ce vendredi 6 août une surface six fois plus étendue. De nombreux Moscovites fuient quand ils le peuvent à la campagne. Le gouvernement prend de son côté les événements au sérieux, allant jusqu’à déclarer, que ces incendies pouvaient constituer une menace nucléaire s’ils n’étaient pas circonscrits. Car la région de Briansk, qui avait été irradiée en 1986, suite à l’explosion de la centrale de Tchernobyl, pourrait libérer des particules radioactives dans l’atmosphère. De leur côté, les militaires ont évacué un important dépôt de missiles à 70 km de la capitale.