Il faut reconnaître à la low cost Ryanair une habilité sans égale à faire parler d'elle quel que soit le sujet: sa dernière trouvaille, demander au gouvernement français d'envoyer l'armée remplacer les contrôleurs aériens en grève. L'argument de la compagnie aérienne irlandaise est classique: "la France, les passagers et les compagnies aériennes ne peuvent pas se permettent de telles fermetures à un moment où le trafic et le tourisme souffrent". Et les "innocents passagers ne devraient pas être soumis au chantage ou pris en otage par les travailleurs du transport en France très bien payés".  Il faut dire que Ryanair a dû annuler 48 rotations vers et depuis la France hier, en particulier dans ses aéroports préférés comme Paris – Beauvais, Marseille ou Carcassonne. Et la grève est tombée le jour de ses résultats financiers trimestriels, des résultats plombés par l'épisode du nuage de cendres volcaniques. Coïncidence ou pas, cette dernière déclaration a par ailleurs trouvé un écho en Espagne, où la moitié des contrôleurs aériens de Barcelone sont tombés malades en même temps dans ce qui ressemble fort à une grève déguisée. D'importants retards ont été enregistrés dans les aéroports de Catalogne, des Baléares et de la région de Valence, poussant le gouvernement espagnol à menacer d'envoyer des contrôleurs militaires.