C'est en tout cas la question que pose le chef du centre de recherche radiologique de l'Université de Columbia à New York, qui révèle que les nouveaux scanners corporels émettent 20 fois plus de radiations que prévu. Jusqu'ici, l'introduction des scanners corporels dans les aéroports du monde entier (Incheon à Séoul est le dernier en date à les installer) avait surtout déclenchée des polémiques sur le respect de la vie privée, en raison des images "déshabillées" présentées au personnel de sécurité. Mais pour le docteur David Brenner, le danger provient surtout du fait que les scientifiques du gouvernement qui ont étudié les nouvelles machines ne se sont pas assez penchés sur les doses de radiation reçues par la peau. Or la concentration de radiation serait 20 fois plus importante que prévue. David Brenner ne sonne pas l'alarme, jugeant le danger "très bas". Mais il estime que les enfants et les passagers ayant des mutations génétiques (environ 5% de la population) présentent le plus de risques, en raison de leur faible capacité à réparer les cellules endommagées par le rayonnement des scanners. Il appelle donc à une recherche plus approfondie sur les dangers possibles de ces rayons X, rappelant que le "faible risque" représente tout de même beaucoup de personnes si l'on considère les 800 millions de voyageurs transitant chaque année par les aéroports… Un précédent rapport avait déjà recommandé d'éviter aux femmes enceintes de se soumettre à ce scan.