La compagnie aérienne américaine United Airlines va tester samedi de nouvelles méthodes pour économiser le carburant, sur un vol régulier aller-retour entre Chicago et Francfort. United est la dernière compagnie en date à se livrer à de pareils essais, après entre autres Air France, American Airlines ou Alaska Airlines. Le vol de test entre les USA et l'Allemagne emportera des passagers comme d'habitude, United espérant économiser 3% de sa consommation, soit environ 3560 litres de fuel, en optimisant simplement tous les paramètres possibles du vol. L'altitude est la première piste pour réaliser ces économies: si d'ordinaire les vols se font à altitude stable, les ajustements nécessaires pour la maintenir sont constants et donc consommateurs de fuel sur les vols long-courriers. Les pilotes du vol test de United choisiront leur altitude selon les conditions météo rencontrées, et pourront la faire varier avec une ampleur pouvant atteindre 1000 mètres. Autre piste pour faire des économies: les montées et descentes en continu plutôt que par paliers, et l'évolution du trajet et de la vitesse en fonction du poids de l'avion (qui s'allège évidemment au fur et à mesure du vol). La chasse au gaspi passera aussi par l'élimination des kilos superflus, avec par exemple le remplissage des réservoirs d'eau selon le nombre de passagers plutôt que systématiquement à plein. Seule raison pour laquelle ces optimisations pleines de bon sens ne sont pas encore globalement adoptées: la difficulté qu'auraient les contrôleurs du ciel à suivre – et maintenir à distance de sécurité – tous les avions qui changeraient constamment de route et d'altitude. Les économies individuelles ne vont pas forcément de pair avec la sécurité collective…