Les premiers résultats de l'enquête menée après le crash de l’avion qui transportait le président Lech Kaczynski soulèvent de nouvelles interrogations. L’enquête indique en effet que des personnes n’appartenant pas à l’équipage étaient présentes dans le cockpit. Quelques dizaines de minutes avant la catastrophe, deux passagers étaient présents dans le cockpit. «La voix de l'une d'entre elle a été identifiée, l'autre doit encore être identifiée par la partie polonaise», a déclaré Tatiana Anodina, responsable du comité d’aviation chargé d'enquêter sur les accidents d'avion. Selon l'agence polonaise PAP, l'un était le commandant en chef de l'armée de l'air, Andrzej Blasik, identifiable à sa voix. Le représentant polonais, Edmund Klich, a pour sa part indiqué qu'il ne «pensait pas» que cette présence dans le cockpit soit à l'origine de la catastrophe. «Cela a eu lieu de 16 à 20 minutes avant l'impact avec le sol. Je ne pense pas que cela ait influencé de manière décisive le cours des événements, mais il s'agit là de mon opinion personnelle et toutes les circonstances seront claires après la fin de l'enquête», a-t-il affirmé.   Par ailleurs, l’enquête a révélé que l'équipage avait été prévenu que les conditions météo ne permettraient pas d'atterrir. «Lors de la communication avec le contrôleur aérien de l'aéroport de Smolensk-Severnyï, ce dernier a prévenu à deux reprises que l'aéroport était dans le brouillard, que la visibilité était de 400 mètres et que les conditions pour atterrir n'étaient pas réunies», a déclaré Alexeï Morozov, chef de la commission technique du comité.