La compagnie aérienne nationale Air France a annoncé son intention de supprimer au moins 81 comptoirs dans les aéroports européens, même si la présence du nuage de cendres – et l'afflux de questions des passagers – l'a forcée à repousser sa décision. Air France est en effet en pleine chasse aux dépenses superflues, et voudrait regrouper ses comptoirs dans les aéroports européens avec ceux de sa compagne KLM et de ses partenaires au sein de l'alliance Skyteam Alitalia et Delta Airlines. Ni la France ni les Pays-Bas ne seraient touchés par cette mesure, seules les aérogares des autres pays de l'Union Européenne ainsi que de la Suisse et la Norvège étant concernées. Cela pourrait se traduire par la suppression de 300 postes, mais la compagnie tricolore promet qu'il n'y aura pas de licenciements, parlant de départs non remplacés, temps partiel et "mobilité". Ce plan a d'ailleurs fait l'objet d'un accord cadre au niveau européen avec les syndicats qui fixera les conditions de départ locales, une première pour Air France. En dehors des économies réalisées, c'est le changement de comportement des passagers, en particulier l'utilisation de plus en plus intensive d'internet, qui justifie la volonté de la compagnie de rationaliser sa présence dans les aéroports.