L'arrestation du suspect de l'attentat manqué de New York à bord d'un avion d'Emirates pose une fois encore la question de l'efficacité des mesures de sécurité du transport aérien. Faisal Shahzad, un Américain d'origine pakistanaise qui a avoué sa participation dans l'attentat manqué à Central Park, a été arrêté à l'aéroport John Fitzgerald Kennedy de New York alors qu'il se trouvait déjà à bord d'un vol Emirates EK202 à destination de Dubaï. Puis l'avion, qui avait quitté la passerelle depuis cinq minutes et se dirigeait vers la piste, a reçu l'ordre de revenir, deux passagers supplémentaires faisant l'objet de contrôles avant d'être blanchis. Le vol a finalement pu décoller avec sept heures de retard. Les premiers éléments de l'enquête semblent montrer que le FBI avait envoyé un message à toutes les compagnies aériennes leur demandant de vérifier urgemment le nouveau nom "important" ajouté à la liste des personnes interdites de vol. Emirates n'aurait pas immédiatement vérifié cette nouvelle information, donnée pourtant douze heures avant le départ prévu du vol, ce qui a permis à Shahzad d'acheter son billet en fin d'après-midi et de monter à bord. Ce n'est que lorsque la compagnie aérienne a transmis la liste finale des passagers aux douanes que l'on s'est aperçu de sa présence à bord et qu'il a pu être arrêté. D'autre part, le fait qu'il ait acheté son billet en liquide deux jours après l'attentat manqué ne semble pas avoir déclenché de suspicions particulières au comptoir de la compagnie, qui a finalement rapporté l'achat en liquide aux autorités – ce qui n'est pas obligatoire - plusieurs heures après l'arrestation. Emirates n'a pas fait de commentaires, mais une enquête est en cours.