Les compagnies enregistrent de lourdes pertes suite à la paralysie du trafic aérien. Le gouvernement suédois vient en aide à ses compagnies aériennes en proposant une série de mesures. 35 millions d’euros par jour de pertes pour Air France, entre 17 et 23 par jour pour British Airways, 6 par jour pour Ryanair, 45 millions d’euros pour EasyJet (sur 6 jours), les compagnies aériennes ont senti souffler le nuage de cendres volcaniques jusque dans leurs comptes internes. Le gouvernement suédois est donc le premier - d’autres vont-ils suivre ? - à annoncer des aides à ses compagnies aériennes. Parmi les mesures que la Suède va mettre en place,  citons l’exonération du paiement des charges sociales pour une durée de deux mois ainsi que le gel pendant 90 jours du paiement des taxes d’aéroport. Ces aides prises à l’initiative d’un seul pays pourraient bien devenir communes à l’ensemble de pays européens puisque des « discussions » intensives seraient actuellement en cours avec la Commission européenne pour que l’ensemble des compagnies européennes puissent bénéficier d’un allègement de leurs charges, plombées par cinq ou six jours de paralysie généralisée. Les conclusions des pourparlers en cours devraient être révélées en début de semaine prochaine. La compagnie scandinave SAS , qui a publié ses trimestriels ce jeudi, a estimé à 460 millions de couronnes (47 millions d'euros) au maximum l'impact du nuage de cendres sur ses résultats à ce jour. Finnair, une autre compagnie scandinave, finlandaise celle-là, avait estimé ses pertes quotidiennes à 2 millions d’euros par jour. Même hors d’Europe, des compagnies ont enregistré des pertes. Thaï Airways aurait perdu jusqu’à 2,3 millions d’euros par jour, 815 000 euros pour l’Australienne Qantas. L'ensemble des compagnies aériennes ont perdu pendant cet épisode quelque 1,3 millird d'euros selon l'IATA (association internationale du transport aérien). Selon le cabinet Fitch, cela ne constitue pas pour autant une catastrophe financière pour d'importantes compagnies comme Air France, British Airways, Lufthansa ou Iberia. Toujours selon ce même cabinat d'expertise, la moitié des 1,3 milliards d'euros devrait pouvoir être récupérée par les compagnies aériennes.