Le nuage de cendre provoqué par une seconde éruption du volcan Eyjafjöll en Islande a provoqué l'annulation de dizaines de vols et la fermeture de certains aéroports britanniques. Le trafic aérien en Norvège a déjà été en partie suspendu par précaution en raison de la faible visibilité, et l'Ecosse et le nord de l'Angleterre n'ont pas tardé à suivre le mouvement alors que le nuage de cendre a commencé à se déplacer vers la région. L'aéroport d'Aberdeen en Ecosse a été fermé dès mercredi soir suite à l'ordre donné par le contrôle du trafic aérien britannique, suivi ce matin par Glasgow et Edimbourg. Mais les vents qui sèment le chaos au dessus de l'Angleterre ont permis au principal aéroport islandais, Reykjavik, de continuer à opérer normalement. Plus de cent vols ont été annulés au départ de Londres - Gatwick jeudi matin. La compagnie aérienne low cost easyJet a recommandé à tous ses passagers de se renseigner sur son site internet avant de se rendre à l'aéroport jeudi, cinq de ses avions étant déjà cloués au sol à Stansted. De son côté Continental Airlines a annoncé l'annulation de plusieurs vols depuis Newark vers Glasgow, Edimbourg et Manchester. Le nuage de cendres devrait continuer sa route vers le sud et toucher l'Europe continentale dés jeudi soir. Le volcan était entré une première fois en éruption le 20 mars dernier, après un sommeil de près de 200 ans. Les nuages de cendre volcanique représentent un vrai danger pour les avions, avec risque de perte des moteurs. C'est ce qui était arrivé en 1982 à un Boeing 747 de British Airways après l'éruption d'un volcan en Indonésie: ses quatre réacteurs s'étaient brutalement arrêtés, et l'avion avait chuté sur près de 8000 mètres avant d'arriver à les redémarrer.