La compagnie aérienne nationale Air Algérie a décidé d'investir dans la sécurité aérienne à hauteur de 37 millions d'euros, après la série de crashes enregistrés depuis le début de l'année. Selon un représentant de la compagnie, ce budget sera essentiellement consacré à la maintenance et à l'entretien des avions. Et il pourrait être doublé si l'OACI introduit de nouvelles obligations de sécurité qui sont immédiatement applicables sur la flotte concernée. La maintenance est accompagnée de la formation du personnel au sol et à son entrainement, essentiels pour assurer la sécurité aérienne. Pour Air Algérie, le défi de la sécurité n'est pas un vain mot. La compagnie avait été marquée en 2003 par la perte d'un Boeing 737-200 devant relier Tamanrasset à Alger, des erreurs de pilotes suite à la perte d'un réacteur au moment du décollage ayant entrainé la chute de l'appareil et la mort de 102 personnes à bord (un passager assis en fond de cabine avait survécu). La catastrophe avait entrainé l'immobilisation au sol de l'intégralité de la flotte, soit une quarantaine de Boeing 737 et 727 à l'époque, causant à la compagnie des pertes de plusieurs millions d'euros. Aujourd'hui Air Algérie possède une flotte de 38 avions, plus dix en commande, avec une moyenne d'âge de 6 ans, pour desservir 39 destinations à l'étranger et 32 lignes domestiques. Elle a ouvert son capital l'année dernière et elle compte Lufthansa et Turkish Airlines parmi ses possibles acheteurs.