Il ne fait pas dans la dentelle Michael O’Leary, le patron de Ryanair en promettant « d’aller courir nu sur les champs Elysées si Air France obtient satisfaction ». Il n’empêche, ce patron atypique, insolent, provocateur, hyper médiatique, symbolise à lui seule la réussite incroyable des compagnies low cost. Fini le temps où Ryanair était une petite compagnie aérienne. Avec une croissance annuelle de 25 % - de 700 000 passagers transportés juste avant l’arrivée aux commandes d’O’Leary en 1994, elle en transporte désormais 65,3 millions et devrait dépasser le trafic d’Air France en 2010 – il n’est pas question de se la jouer genre « petite mijaurée ». Au quart de tour, elle répond par la voix de son charismatique manager aux majors (fatigués il est vrai) de l’aérien. Air France porte plainte ? Et bien, Ryanair aussi. Air France enquiquine ? « Et bien qu’elle aille se faire f… » lance le trublion de la low cost au journaliste de la Tribune venu l’interviewer. Stelios (l’actionnaire principal d’EasyJet) titille Ryanair à propos de ponctualité ? Il lui propose un match de sumo au vu de l’embonpoint fameux de celui-là. Que l’on aime ou pas ses manières de « Robin des bois », au moins, avec Michael O’Leary, on ne s’ennuie pas à bord.