Le premier vol transatlantique pensé de bout en bout pour réduire les niveaux de bruit et d’émission de gaz à effet de serre a été effectué par Air France mardi. Un Boeing 747-400ER d’Air France, transportant 420 passagers de Paris Charles-de-Gaulle à Miami, a suivi un ensemble de procédures spécifiques commençant à l’instant où l’avion quittait la passerelle d’embarquement jusqu’à l’ouverture des portes à Miami, qui auraient permis d’économiser jusqu’à trois tonnes de carburant, et de réduire de 6 à 9 tonnes les émissions de CO2. Parmi ces procédures, citons un temps de roulage réduit sur les deux aéroports, une montée en altitude continue (sans les paliers habituels), un ajustement continu de la vitesse et de l’altitude pendant le vol coordonné par les centres de contrôle du trafic aérien afin de réduire la consommation, et une descente continue vers la destination finale. D’autres procédures auraient permis de réduire le niveau de bruit de sept décibels au décollage et à l’atterrissage, un gain important quand l’on sait qu’une diminution de trois décibels correspond à une division par deux du niveau sonore. Ce vol test est le fruit d’une coopération entre l’Europe et les autorités fédérales de l’aviation américaine qui ont lancé le programme AIRE (Atlantic Interoperability Initiative to Reduce Emissions) pour réduire l’impact du transport aérien sur les émissions de gaz à effet de serre. Air France précise que quand tous ses vols transatlantiques seront "verts", l’économie en carburant sera de 43 000 tonnes par an, et les émissions de CO2 auront diminué de 130 000 tonnes.