Après avoir retiré (repoussé) les mesures irritant le plus les syndicats, et alors qu’Air France a lancé lee 28 mars 2010 son offre tirée du plan NEO sur les vols court et moyen-courriers, les analystes prévoient que la compagnie aérienne française réalisera 350 millions d’économies sur l’exercice 2010-2011 et près de 500 millions d’euros sur le suivant. Combattre la concurrence des low cost La nouvelle offre économique NEO (lancée le 28 mars 2010) doit permettre à Air France de contrer la concurrence très agressive des compagnies low cost telles que Ryanair ou EasyJet. Ce sont sur les vols court et moyen-courrier qu’Air France a le plus à souffrir de leur politique marketing, basée sur une offre de services réduite au minimum ou alors avec des options payantes.  En ne proposant plus que deux classes (Premium et voyageurs) au lieu des trois (Affaires, Tempo Challenges et économique), en réduisant l’offre de ses services (plus de sandwichs sur les vols d’une durée inférieure à 1 h 45 mn), en supprimant la fameuse coupe de champagne de bienvenue, en réduisant le prix de ses billets sur certaines destinations, Air France escompte remplir de nouveau son escarcelle de passagers. Attention , certaines destinations gardent des prix inchangés. Des économies espérées de 500 millions d’euros en 2011-2012 Elle espère attirer de nouveau les clients issus des PME (Petites et moyennes entreprises) et TPE (Très petites entreprises), partis vers les compagnies low cost, car ne bénéficiant pas de tarifs négociés comme pour les grandes entreprises. Les comptes d’Air France, exécrables sur ces courtes et moyennes distances devraient logiquement retrouver une bonne santé. Quand sur 2009-2010, les analystes estiment la perte d’exploitation sur ce segment à près de 450 millions sur l’exercice 2009-2010, clos fin mars, la direction d’Air France espère des économies de 350 millions d’euros sur 2010-2011 et de près de 500 millions d’euros sur l’exercice suivant. Se restructurer tout en évitant les grèves A noter que la compagnie aérienne française a du se résoudre à repousser (retirer ?) les mesures du plan NEO les plus irritantes pour les syndicats, afin d’éviter une grève de son personnel navigant. Mais la question des conditions de travail et des rémunérations se posera de nouveau à l’avenir pour la direction. Deux autres grandes compagnies aériennes européennes, en pleine restructuration pour contrer l’influence des low cost, n’ont pu éviter les menaces de grève qui pèseront lourdement sur leurs comptes à la fin de leur exercice : British Airaways (deux vagues successives de grève) et Lufthansa (du 13 au 16 avril). Les coûts de telles grèves, souvent sujettes à polémique, sont de l’ordre de 25 millions par jour avait estimé la compagnie allemande lors de la première grève se son syndicat des pilotes Cockpit fin février 2010. Une offre moyen-courrier en baisse à l’international Alors que l’offre d’Air France sur le réseau long-courrier reste stable avec + 0,1 % – elle aurait été en hausse de 3,2 % sans la mise en place de la classe Premium voyageurs-  celle de l’offre moyen courrier à l’international est en baisse significative de 3,7 %. Confronté à la crise du secteur ainsi qu’à la concurrence low cost, Air France a du adapter ses capacités en cherchant un meilleur équilibre entre le nombre de fréquences et la taille moyenne des avions. Au départ de Paris - Charles de Gaulle (CDG), des vols sont supprimés en dehors des plages de hub sur les destinations ayant un grand nombre de fréquences comme Amsterdam, Barcelone, Francfort, Genève, ou Madrid. Trois lignes sont suspendues : CDG-Münster (depuis décembre 2009) et CDG - Trieste ainsi que CDG - Shannon depuis l’hiver dernier. A l’été, CDG - Dublin passe de 6 à 7 vols quotidiens et Athènes de 5 à 4 quotidiens. Au départ de Lyon, ajout d’une fréquence à destination de Barcelone (3 quotidiens). Copenhague est désormais desservie sans escale intermédiaire à Strasbourg par un vol quotidien. Les fréquences baissent vers Amsterdam (3 quotidiens) et Hambourg (2 quotidiens). Au départ de London City, après la suspension cet hiver des dessertes de Strasbourg, Nice et CDG, Air France ajoute une fréquence sur Orly (6 vols quotidiens).