A grands coups de coupes sombres dans leur budget de fonctionnement, les grandes compagnies aériennes européennes tentent tant bien que mal de contrer la concurrence des low costs. Ainsi, British Airways, Lufthansa et Air France ont chacune élaboré leur plan d’économies. L’objectif : contrer la progression ininterrompue des passagers qui choisissent le modèle à bas coût (une personne sur cinq en France). Mais, la restructuration des vols court ou moyen courrier ne se fait pas sans quelque tumulte de la part des employés. Ainsi, les syndicats de pilotes ou de personnel navigant des grandes compagnies refusent le passage forcé à un système low costisé et enchaînent semaine après semaine des grèves paralysant le trafic aérien. Preuve supplémentaire de l’impossibilité de verser vers un modèle à bas coût, Air France vient de laisser un boulevard à EasyJet et à Ryanair en retirant sa propre low cost, Transavia des liaisons régionales au départ de Nice, un secteur pourtant taillé sur mesure pour cette filiale d’Air France. « On ne va pas prendre de risque, donc on a décidé de ne pas le faire » a évoqué son président Lionel Guérin. Tandis que Ryanair ou EasyJet survolent les événements, les grandes compagnies nationales n’ont décidément pas fini de traverser la zone de turbulence.