EasyJet comparaissait devant la justice vendredi 23 janvier. On lui reproche d’avoir embauché 168 personnes  avec un contrat britannique sur sa base d’Orly. Selon le substitut du procureur de la République, Bernard Thouvenot, la « justice »  ne doit pas être à « bas coûts », même quand il s’agit d’une «  compagnie à bas coûts ». Puis, il a réclamé la peine maximale, soit 225 000 euros à l’encontre d’EasyJet lors de son jugement devant la 11è chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Créteil. La  justice reproche à la compagnie aérienne britannique d’avoir embauché sous contrat britannique (et non français) 168 personnes des services technique et commercial sur sa base d’exploitation d’Orly entre 2003 et 2005. En effet, les autorités judiciaires françaises avaient remarqué que seules deux personnes étaient déclarées en 2004 et une en 2006 alors que près de 180 personnes travaillaient sur cette base. De fait, la quasi-totalité du personnel avait signé un contrat de travail anglais. Bien que vivant en France, ils étaient affiliés à une caisse d’assurance maladie et à un fonds de pension britannique. Ils étaient payés en livres sterling sur un compte outre-Manche. L’Urssaf de Paris et Pôle Emploi, constituées parties civiles, auraient ainsi vu s’envoler plus de 10 millions d’euros. EasyJet plaide la bonne foi, en précisant qu’à l’époque, elle avait demandé conseil auprès d’une instance officielle britannique. Cette dernière lui aurait alors préconisé la solution du contrat britannique. Le jugement, mis en délibéré, sera connu le 9 avril prochain.