Afin de préserver son marché sur les vols court et moyen-courrier, Air France a décidé de réduire de 20 % ses frais d’escales en province. Air France fait la chasse aux coûts. Et cela commencera par le coût engendré par les escales. Ce plan d’économies appelé NEO (New european offer) a été examiné par le cabinet Secafi. Il a été présenté jeudi 21 janvier au comité central d’entreprise (CCE) d’Air France. Concrètement, une baisse de 20 % des coûts s’effectuera en premier lieu par une chute des effectifs. De 3750 personnes en 2009, ils devraient atteindre 3000 fin 2011. Donc moins de personnels derrière les guichets, mais plus de bornes d’enregistrement et plus de recours aux sous-traitants. L’objectif est  de dégager de 185 à 305 millions d’euros de résultats d’exploitation supplémentaires sur l’exercice 2011-2012 sur un objectif total aux alentours de 500 millions d’euros prévus par NEO (la rémunération des navigants pourrait d’ailleurs un jour faire l’objet d’une renégociation). Le coût d’escales représente 28 % du total engendré par l’activité aérienne, ce qui en fait le poste le plus coûteux devant le carburant et les salaires de l’équipage. De plus, la compétitivité sur ce tronçon d’activité n’est pas en faveur d’Air France. On s’en doutait vis-à-vis des low cost tels que Ryanair ou EasyJet, mais l’écart reste défavorable même en le comparant avec une grande compagnie nationale comme Lufthansa. Ainsi, il aurait été calculé que les frais d’escale chez Lufthansa sont inférieurs de 27 % à ceux d’Air France. Joël Ricci