Dans l’âpre bataille que se livrent les deux principaux constructeurs d’avions, Airbus prend de vitesse Boeing. Pour la seconde année consécutive, Airbus gagne son duel contre son concurrent américain en terme de commandes d’avions. L’avionneur européen a eu un joli mois de décembre avec 86 nouvelles commandes fermes. Son total s’élève à 311 appareils, dépassant donc son objectif des 300 appareils en 2009. Pourtant, à la veille de Noël, rien n’était gagné pour Airbus qui comptait seulement 295 commandes. A deux semaines de la clôture des comptes, le Père-Noël a été généreux : 30 A 320 pour la compagnie aérienne d’Amérique latine le 24 décembre (pour deux milliards de dollars), 16 longs courriers A 330 pour China Estern quatre jours plus tard (pour 2,6 milliards d’euros). Dans ce mois de décembre, Malaysia Airlines a passé commande de 15 A 330-300, assortie de 10 options d’achat (5 milliards de dollars) et United Airlines 25 A 350 (avec option d’achat de 50 supplémentaires). Boeing a enregistré moins de commandes en 2009 avec un total de 142 nettes (263 commandes brutes auxquelles il faut soustraire 121 annulations). Il a livré 481 avions l’an passé contre 498 au concurrent européen. Les difficultés relatives de Boeing proviennent du contexte général de crise dans le domaine aérien, de l’annulation de 200 appareils par Ryanair, ainsi qu’au retard de deux ans dans la construction de son nouvel appareil, le Dreamliner 787 (83 annulations à lui tout seul). Mais Air France pourrait lui aussi connaître des retards dans la livraison de son gros porteur A 380. De source syndicale, il ne pourrait fournir que 10 appareils en 2010 contre 13 initialement prévus. Joël Ricci