La sécurité aérienne passera désormais par les scanners corporels dans les aéroports a annoncé la DGAC (Direction générale de l’aviation civile). Cette mesure fait suite à l’attentat manqué à l’encontre de la Northwest Airlines. C’est désormais officiel. Et il faut dire que tout le monde s’y attendait… Les scanners corporels (body scanners) vont faire leur apparition dans les aéroports français. La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a annoncé qu’elle allait expérimenter le système notamment dans certains aéroports parisiens à titre expérimental, et ce dans les « meilleurs délais ». Bien sûr, cette décision fait suite à la tentative d’attentat du 25 décembre dernier contre le vol 253 de la Northwest Airlines, Amsterdam-Détroit. Un jeune Nigérian de 23 ans se réclamant de la mouvance Al-Qaïda avait alors réussi à pénétrer dans l’avion avec des explosifs sur son corps. Ce qui n’aurait pas été le cas si le body scanner avait alors été instauré. "Les body scanners sont des portails qui permettent de repérer les objets interdits dissimulés sous les vêtements sans palpation des passagers. Ils reconstituent sur un écran l’image de la personne en trois dimensions. La forme des objets transportés par la personne, quelle que soit leur nature (liquides, armes métalliques ou non-métalliques, clés ou autres objets personnels, etc.) apparaît sur l’écran. Ils permettent ainsi d’éviter la palpation des passagers et de détecter tous les objets quelles que soient leurs natures", précise la DGAC dans un communiqué. Rappelons que ce scanner ne faisait pas l’unanimité en 2008 puisque de nombreux députés du Parlement européen y voyaient alors une atteinte à l’intégrité de la personne lors de son utilisation. En effet, les ondes millimétriques (UHF) du body scanner traverse les habits et permettent de deviner l’anatomie du passager en 3 dimensions. Joël Ricci