Le gouvernement de Madrid a ouvert une enquête administrative à l’encontre de sept compagnies aériennes low-cost, soupçonnées d’irrégularités dans leur politique de facturation des bagages cabines et du choix des sièges.

Cette enquête, menée par le ministère de la Consommation, fait suite à une plainte de l’association de consommateurs Facua, qui avait saisi l’administration en 2021 pour dénoncer des pratiques portant, selon elle, atteinte aux droits des consommateurs. Elle vise à établir si le fait de faire payer comme supplément des services généralement considérés comme «nécessaires et indispensables pour les passagers» relève de procédés «abusifs» et «déloyaux», selon le ministère, pour qui, une telle politique peut en effet permettre d’«obtenir des positions privilégiées dans les comparateurs de vols en ligne», avec «des prix bien inférieurs à ce que le consommateur finit par payer lors de la transaction finale».

Si le ministère de la Consommation ministère n’a pas révélé le nom des sept low cost visées par son enquête, l’association Facua dénonce dans un communiqué Vueling, Wizzair et Ryanair. «La loi sur la navigation aérienne établit que le transporteur est ‘obligé de transporter gratuitement en cabine, en tant que bagage à main, les objets et colis que le voyageur emporte avec lui», rappelle l’association.

En Espagne, les compagnies visées par l’enquête encourent une amende pouvant atteindre «quatre à six fois le bénéfice illicite obtenu» grâce à ces pratiques. En 2019, cette pratique avait conduit l’autorité de la concurrence italienne à infliger des amendes de trois millions d’euros à Ryanair et d’un million d’euros à Wizzair, mais ces amendes ont finalement été annulées par la justice administrative.

Frais ancillaires : sept low cost visées par une enquête administrative en Espagne 1 Air Journal

@AJ