Boeing a annoncé hier que la consommation en carburant de son futur 737 MAX 8 allait baisser d'1% supplémentaire, et qu’il consommera donc « 14% de moins que le plus économe des monocouloirs en service aujourd’hui ». La frugalité des avions est devenue l’argument majeur des constructeurs, et l’Américain n’échappe pas à la course aux chiffres : dans son rapport d’étape du programme 737 MAX présenté le 30 octobre 2013, Boeing parle de progrès réguliers effectués depuis que la configuration du MAX 8 a été figée en juillet dernier, ses ingénieurs confirmant une efficacité énergétique supérieure d’un point aux 13% initialement promis aux compagnies aériennes – et même plus sur les longues distances. Le directeur du programme Keith Leverkuhn souligne que Boeing a été « très discipliné dans son approche et continue à ôter des risques dans le programme et faire avancer son développement, afin de bénéficier encore plus aux clients ». Le récent gain en efficacité énergétique va « augmenter l’écart de performance dans le marché des monocouloirs et renforcer la position de leader en valeur du 737 MAX », a-t-il ajouté. Plutôt que de fournir des détails sur la manière dont ce gain avait été accompli, M. Leverkuhn a préféré mettre en avant les nouveaux systèmes développés par Boeing pour faciliter la maintenance : le cockpit recevra certaines informations au travers du BITE (Built-In Test Equipment) afin d’accélérer leur collecte et faciliter la réparation, et un réseau comprenant serveur de fichier (NFS) et unité d’acquisition de données de vol digitales (eDFDAU) permettra de doubler la quantité d’informations sur la maintenance disponibles pendant le vol. Avec la possibilité d’envoyer ces données au sol, et mieux préparer une possible intervention de maintenance. Ce que l’ingénieur en chef du programme 737 MAX appelle « améliorer la capacité de l’avion à répondre aux besoins futurs du monde numérique ». La livraison du premier 737 MAX est toujours prévue au troisième trimestre de 2017, a confirmé M. Leverkuhn. Soit environ deux ans après son concurrent européen l’Airbus A320neo, qui avance de son côté une réduction de 15% de la consommation.