La compagnie aérienne Iran Air est toujours ravitaillée en carburant lors de ses escales à l'étranger, contrairement aux déclarations d'un responsable iranien qui prétendait que les aéroports allemands, anglais et des Emirats Arabes Unis avaient refusé de le faire suite aux nouvelles sanctions économiques prises contre le pays. Les autorités des trois pays ont démenti avoir pris des mesures pour interdire le ravitaillement des avions d'Iran Air en transit dans leurs aéroports, quelques jours après la mise en œuvre de nouvelles sanctions économiques contre l'Iran. L'Allemagne a précisé que le ravitaillement des avions ne faisait pas partie de la panoplie de sanctions votée par l'ONU ou les Etats-Unis. Londres a annoncé ignorer qu'un tel problème existait en Grande Bretagne. Dubaï de son côté a confirmé que les avions iraniens pouvaient faire le plein, même si une source a indiqué qu'un "fournisseur international de carburant" avait effectivement refusé que ses produits soient utilisés par la compagnie nationale iranienne, tout en ajoutant que d'autres fournisseurs avaient pris le relais. Il devrait s'agir de BP, qui a ouvertement appelé l'Europe a refusé de ravitailler Iran Air, sans doute pour se refaire une "virginité" aux USA où son nom est désormais synonyme de marée noire. Ces sanctions veulent perturber l'approvisionnement de l'Iran en essence, en kérosène et autres produits énergétiques raffinés. L'Iran est soupçonné, malgré ses démentis, de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil. La compagnie française Total a indiqué qu'elle appliquerait les sanctions et cesserait de vendre des produits raffinés à l'Iran, sans préciser si cela s'appliquait au ravitaillement des avions à l'étranger. Iran Air opère une flotte de cinquante avions de lignes vers 27 destinations étrangères, dont Paris, Londres, Genève et trois aéroports allemands, ainsi que vers 22 destinations domestiques.