Le gouvernement italien n’est pas opposé à une éventuelle montée à 50% du groupe Air France-KLM au capital d’Alitalia, dont il détient déjà 25%, a déclaré hier le ministre italien des Transports Maurizio Lupi. «De notre point de vue, il n’y a absolument aucune objection», a déclaré Maurizio Lupi, cité par les agences italiennes. L’important, selon lui, est que «l’Italie ne soit pas juste un endroit où prélever de la demande et la transférer vers Paris, au sens où 60 millions d’Italiens représentent un marché intéressant», a-t-il noté. Rappelant qu'«Alitalia est une entreprise privée» et que l'Etat italien n'entrera pas «dans le mérite de la dialectique entre actionnaires privés et de la redistribution des parts», le ministre italien a toutefois évoqué «des garanties sur comment serait préservée la valorisation de notre hub, les niveaux productifs et la possibilité que l’Italie continue d’exercer un rôle de développement dans le secteur aéroportuaire». «Il y a un bon dialogue» avec Air France et le gouvernement français, a-t-il estimé. Jusqu’à présent, la direction d’Air France-KLM a toujours souligné ne pas avoir les moyens de racheter davantage de capital d’Alitalia, le groupe franco-néerlandais étant lui-même en difficultés financières. Alitalia, dont la perte nette s’élevait à 157 millions d'euros au premier trimestre 2013, a présenté début juillet un plan de retour aux bénéfices. Elle avait alors déclaré avoir besoin d’un prêt de 55 millions d'euros de la part de ses actionnaires et d'une augmentation de 300 millions d'euros des ressources financières d’ici à la fin de l’année 2013.