Le fournisseur United Technologies Corp. a reconnu être responsable du problème de câblage des extincteurs automatiques de réacteurs constaté sur trois Boeing 787 Dreamliner de la compagnie aérienne All Nippon Airways. Une « erreur d’assemblage » est à l’origine du problème constaté sur des bouteilles d’extincteurs reconditionnées dans un centre de sa filiale Kidde Aerospace, a expliqué le conglomérat américain UTC, confirmant une information donnée vendredi dernier par Boeing. UTC ajoute que l’erreur « a été corrigée » et qu’il travaille avec le constructeur pour « compléter les inspections nécessaires », plus de la moitié des Dreamliner en service ayant déjà été examinés. Boeing avait aussi souligné que le problème de câblage n’avait pas d’impact sur la sécurité des vols, en raison de la présence d’autres moyens d’éteindre tout départ d’incendie sur les réacteurs. Si le défaut avait été constaté sur trois avions d’ANA, premier opérateur du Dreamliner, il semble qu’aucune autre compagnie n’a été victime de l’erreur de câblage, y compris Japan Airlines qui avait interrompu un vol TokyoHelsinki après avoir appris l’incident sur les appareils de sa rivale. Le précédent problème de câblage rencontré par les Dreamliner, celui de la balise de détresse soupçonnée d’avoir joué un rôle dans l’incendie du 787 d’Ethiopian Airlines à l’aéroport de Londres – Heathrow le mois dernier, a donné lieu à de nouvelles directives des régulateurs. La FAA avait ordonné l’inspection de toutes les balises Honeywell équipant les 787, mais l’Agence Européenne pour la Sécurité Aérienne (AESA) et Transport Canada ont étendu cette inspection « fortement recommandée » à tous les avions équipés du même matériel, qu’ils soient fabriqués par Boeing, Airbus, ATR ou McDonnell-Douglas.