Une grande majorité des salariés de  l’avitailleur Air Fuel étaient en grève ce vendredi à Roissy. 150 vols ont accusé des retards allant de une demi-heure à une heure et demie. Emirates et Air France, qui font appel au prestataire, ont été les deux compagnies les plus sévèrement touchées par le mouvement de grève Les grévistes réclament une prime d’intéressement. «On a zéro, alors qu’il y a plein d’argent dans le pétrole», affirment-ils. Le mouvement devrait se poursuivre demain ce qui engendrera les mêmes perturbations. Par leur mouvement, les grévistes veulent exprimer un grand ras-le-bol. «La direction veut faire le maximum de travail avec un minimum de monde. On nous supprime les intérimaires. Quand on devrait être quatre, nous ne sommes plus que deux. On veut des embauches car toucher à l’effectif, c’est toucher à la sécurité», pestent-ils. «De plus en plus, on nous demande d’avitailler alors que les plateaux-repas et les bagages sont chargés et que les passagers embarquent, explique Christophe Mérandet, délégué syndical. Comme on fait le plein avec un débit de 3500 litres par minute sous une pression de douze bars, les normes de sécurité imposent qu’il n’y ait personne à moins de trois mètres de nous. Ca devient impossible». Pour assurer les vols, les compagnies concernées ont fait appel à d'autres entreprises : GPA et FAS. «On s’organise autrement aussi. Pour un Paris-Nice, on peut faire un plein à Nice qui permette d'assurer un aller-retour», a-t-on assuré chez Air France, dont un quart des vols était perturbé.