Air France, qui a commencé un plan de départ volontaire début 2010, a reçu 1991 dossiers de prétendants alors qu’elle ne prévoyait que 1800 départs. Sûr qu’Air France ne s’attendait pas à un tel « succès ». Elle a désormais presque 200 prétendants de trop à son plan de départ volontaire, avec 1991 dossiers contre 1800 départs prévus dans le plan. Les inscriptions sont désormais closes. A noter que ni les pilotes, ni les hôtesses ou stewards n’étaient concernés, mais seulement le personnel travaillant au sol. Le succès aux départs volontaires peut s’expliquer pour différentes raisons.  D’abord, un grand nombre de seniors de 58 à 60 ans, ont trouvé dans le plan, l’occasion de partir plus tôt en retraite tout en profitant de conditions avantageuses. C’est ce qui a fait dire à Léon Crémieux, du syndicat Sud Aérien que ce plan représentait une sorte de « préretraite payée ». Ensuite, Air France a provisionné 148 millions d’euros au 31 mars de cette année pour accompagner les personnes quittant la compagnie. Ces aides servent au choix à la création d’entreprise, ou à mener à bien des projets personnels. Les indemnités de départ peuvent aller jusqu’à 24 mois de salaire. Pour Air France, la politique de chasse aux coûts a donc commencé. Elle s’est fixée d’alléger de 10 % ses effectifs entre 2008 et 2011, tout en prenant soin d’éviter le conflit avec son personnel, comme c’est le cas avec British Airways (on ne sait toujours pas si les négociations entre le syndicat Unite et la direction permettront d’éviter une seconde vague de grèves au début de cette semaine prochaine). Les départs volontaires devront être effectués avant le 31 décembre de cette année. Air France a accusé des pertes record pour son exercice 2009-2010, clos le 31 mars de cette année, avec 1,55 milliards d’euros.