Au moins 13 000 passagers se seraient retrouvés bloqués dans les aéroports indiens mercredi, une grève surprise ayant paralysé la compagnie aérienne nationale Air India pendant deux jours avant d’être stoppée par la justice. La grève à Air India, qui a commencé hier, est survenue suite à l’interdiction donnée par la direction aux employés de la compagnie de parler à la presse. Cette interdiction est elle-même venue en réaction à la grogne de certains employés qui avaient critiqué l’utilisation de consultants privés pour certifier un vol de secours à destination de Mangalore, où un avion de la filiale low cost Air India Express s’est écrasé à l’atterrissage, faisant 158 morts. Le bâillonnement des employés a poussé les syndicats à appeler à la grève. Au moins 140 vols ont dû être annulés dans les aéroports indiens mardi et mercredi, dont plusieurs vols internationaux. Mais la Haute Court de Delhi a déclaré la grève illégale et ordonné aux 20 000 employés de reprendre le travail. Air India, déjà en très mauvaise santé financière (elle avait annoncé des pertes annuelles de près de 900 millions de dollars), a de son côté annoncé le licenciement de 15 grévistes, le gouvernement ayant donné le feu vert à la compagnie pour punir un mouvement « illégal et irresponsable ».