La compagnie aérienne Air France a payé 149 millions d’euros l’année dernière pour acquérir un Airbus A380 en location financière, bien loin du prix catalogue affiché. L’information révélée par Les Echos le 15 avril 2013 se trouvait dans les pages du rapport financier du groupe Air France – KLM, et a été immédiatement comparée au prix d’achat officiel du superjumbo, 308 millions d’euros (404 millions de dollars) à ce jour. Le quotidien rappelle toutefois que cet A380 avait été commandé en 2001 en même temps que onze autres, quand le prix unitaire affiché était de 280 millions de dollars : en tenant compte des variations de taux de change, la ristourne consentie par Airbus serait donc d’environ 30%. Mais le journal souligne aussi le fait qu’il ne s’agit pas d’un achat mais d’une location financière – l’A380 en question ne pourra pas être acheté par la compagnie de l’alliance SkyTeam une fois écoulée la période d’utilisation prévue dans le contrat. Le rabais, classique pour les grosses commandes mais habituellement tenu secret, fera a posteriori plaisir à Boeing, qui se plaignait auprès de l’Organisation Mondiale du Commerce en 2006 du fait que son concurrent « bradait » ses A380. Rappelons que l’OMC, saisie sur la légalité des aides reçues par les deux avionneurs, a donné raison aux deux parties. Pas de commentaire du côté d’Airbus, qui a appris hier une bonne nouvelle concernant l’A380 : l'Agence Européenne de Sécurité Aérienne (EASA) va certifier la solution présentée pour éliminer les microfissures apparues sur certains pieds de nervure dans les ailes du superjumbo. Les avions réparés n’auront plus besoin de passer par des contrôles spéciaux. Rappelons que tous les A380 assemblés à partir du premier trimestre 2014 seront équipés des nouvelles pièces.