Entre 1979 et 2011, le prix du billet d'avion sur les vols intérieurs aux Etats-unis a baissé de 50%, a calculé le site The Atlantic, en se basant sur les chiffres de l'association Airlines for America. Et le journaliste de The Atlantic prend pour exemple le prix du billet entre New York et Los Angeles. En 1974, il était illégal (oui, illégal!) pour une compagnie aérienne de proposer un vol entre New York et Los Angeles à un prix inférieur à 1442 dollars en dollars indexés. A l'époque, le gouvernement déterminait si une nouvelle compagnie pouvait voler vers telle ville, facturer un certain prix, ou même exister en premier lieu. Aujourd'hui, le prix le moins cher sur Internet pour le même vol est à 278 dollars, constate The Atlantic. Que s'est-il passé en 30 ans pour expliquer cette baisse du prix du billet d'avion aux Etats-unis ? The Atlantic avance trois réponses : la dérégulation du secteur aérien, l'augmentation du nombre de passagers et, enfin, la technologie avec l'informatique et Internet. En premier lieu donc, la dérégulation du transport aérien avec le désengagement de l'Etat a entrainé progresivement une concurrence naturelle entre les compagnies aériennes, avec pour résultat une chute des prix des billets. Dans un deuxième temps, le nombre de passagers a constamment augmenté, ayant triplé entre 1970 et 2011. Dans les années 60, pas plus de 20% des Américains avaient déjà volé dans un avion. En 2000, 50% des Américains ont pris au moins un vol aller-retour par an (la moyenne étant même de deux billets aller-retour). Cette augmentation du nombre de passagers permet aux compagnies aériennes d'optimiser leurs coûts d'exploitation. Puis arrive Internet avec ses comparateurs de prix en ligne qui donne aux consommateurs la possibilité de dénicher eux-mêmes des billets aux meilleurs prix. De l'autre, grâce à l'informatique, les compagnies aériennes peuvent jouer sur les prix, bradant un jour tel billet pour obtenir un fort taux d'occupation et triplant le prix du même vol à quelques jours du départ. Au final, c'est le consommateur américain qui en sort gagnant, se réjouit The Atlantic.