Le syndicat de pilotes BALPA envisage de lancer une grève dans la compagnie aérienne low cost easyJet, à qui il reproche les contrats offerts aux jeunes pilotes. L’annonce début février de l’embauche de 330 pilotes permanents par la spécialiste britannique du vol pas cher ne passe toujours pas chez la British Airline Pilots’ Association. Son secrétaire général Jim McAuslan a envoyé un courrier aux adhérents leur demandant s’ils étaient prêts à se mettre en grève en cas de non-résolution du conflit, car il considère que l’annonce d’easyJet cache en fait un contrat pour les jeunes pilotes  « onéreux, avec de mauvais salaires et conditions de travail ». Dans une lettre au président du conseil d’administration de la low cost Michael Rake, qui démissionnera à l’été, il affirme que ces pilotes « savent que ce nouveau contrat, après remboursement des emprunts (la formation pour la licence de base couterait plus de 115 000 euros), leur laissera en poche moins que ce qu’ils auraient gagné dans un bar ». EasyJet a répondu à la menace en rappelant que « comme les autres jeunes professionnels (docteurs, avocats, architectes etc.), les pilotes gagnent moins d’argent pendant leurs années de formation ». Ces jeunes gagnent selon elle entre 46 et 57 000 euros par an pendant qu’ils accumulent de l’expérience, pour atteindre un revenu total 170 000 euros en tant que commandant de bord, « ce qui prend généralement moins de dix ans ». En tant que « l’une des rares compagnies profitables en Europe », ces pilotes « peuvent potentiellement passer de premier officier à commandant de bord plus vite que chez les autres compagnies », ajoute-t-elle. Et easyJet affirme que la priorité pour les 330 postes de pilotes permanents créés en 2013 iront « en priorité aux pilotes employés par ses partenaires de formation Parc et CTC », avant d’annoncer 100 postes permanents supplémentaires en 2014 (et environ 200 chez ses partenaires). Avant d’appeler le syndicat à travailler de manière constructive avec elle.