Le gouvernement portugais doit décider aujourd’hui du nom du nouveau gestionnaire des aéroports portugais rassemblés sous l’acronyme ANA. Quatre compétiteurs sont en lice, dont le Français Vinci. La décision intervient une semaine après que Avianca ait été débouté de sa tentative de rachat de la compagnie nationale TAP Portugal. ANA qui gère aujourd’hui les aéroports de Faro, Porto, Ponta Delgada, Santa Maria, da Horta, Flores et Beja, devrait savoir aujourd’hui à qui il cédera les concessions des aéroports pré-cités pour une période de cinquante ans. Cette fois, pas de cacophonie en perspective comme cela s’est passé avec la vente de TAP Portugal, refusée il y a peu au groupe sud-américain Synergy Aerospace qui contrôle Avianca- Taca et Avianca Brazil. Les quatre repreneurs officiels des concessions ANA que sont le Français Vinci, l'allemand Fraport (13 aéroports dont le troisième d’Europe qu’est Francfort), l'argentin Corporacion America (50 aéroports dans cinquante pays notamment en Amérique du Sud) et Flughafen Zürich, semblent en phase avec les souhaits du gouvernement, qui veut que des investissements soient réalisés dans le futur pour accroître leur capacité et maintenir la qualité d'accueil. C’est le groupe français de BTP  Vinci, qui aurait mis sur la table trois milliards d'euros qui semble le favori. Pour rappel, Vinci est présent dans plus de cent pays, dont le Portugal avec notamment la concession des ponts Vasco da Gama (17 km et le plus grand d’Europe) ou encore 25 de Abril de Lisbonne. Il gère aussi neuf aéroports en France comme ceux de l’aéroport de Grenoble-Isère et de l’aéroport de Chambéry – Savoie –c’est lui en lice pour la construction de l’aéroport controversé de Notre-Dame-des-Landes- et trois à l’étranger (Cambodge). La vente de TAP Portugal n’a pu se faire car les garanties apportées par le groupe Synergy Aerospace qui contrôle Avianca- Taca et Avianca Brazil (1,5 milliard d’euros, dont les deux tiers auraient servi à éponger la dette de TAP Portugal) n’ont pas satisfait les espérances du gouvernement portugais.