Les pilotes d’American Airlines, sous la protection de la loi contre les faillites américaines, et ceux d’US Airways, discutent sur leurs conditions de travail dans l’idée d’une potentielle fusion entre les deux compagnies. Les pilotes  d’American Airlines et d’US Airways, se seraient mis d’accord pour une augmentation de salaire, dans le cas où leurs deux compagnies fusionneraient, a indiqué un porte-parole des pilotes d'US Airways. Leur objectif annoncé est d’avoir une paye égale à celle des pilotes de Delta Air Lines, la partenaire d’Air France au sein de SkyTeam, les contrats au sein de Delta étant considérés comme la référence en ce domaine. Ces pourparlers entre pilotes interviennent alors que US Airways (Star Alliance) fait pression pour une fusion qu’elle souhaite de tous ses voeux avec American Airlines (alliance Oneworld). Mais que le PDG d’AMR, la maison mère d’American, Thomas Horton, préférerait autant que possible s’en sortir seul, maintenant qu’il est à l’abri pour un temps de ses créanciers. American Airlines est tombée en novembre 2011 sous le « chapter 11 » de la loi américaine, qui protège les entreprises en faillite le temps qu’elle se restructure. Rappelons quand même que d’autres compagnies qu’US Airways se montrent intéressées par un rachat d’American, la première d’entre elles étant Delta Air Lines de SkyTeam. En parallèle, le syndicat des pilotes d’American Airlines a fait savoir qu’elle procéderait à un vote en faveur de la grève auprès de ses représentants, si les administrateurs de la compagnie décidaient d’utiliser le processus de restructuration pour jeter aux orties le contrat actuel des pilotes en imposant des coupes sombres dans les conditions de travail et salaires afin de regagner encore un peu plus en compétitivité. Une audition sur ce contrat des pilotes est prévue le 4 septembre prochain devant le juge fédéral des faillites de New York. De son côté, la direction de la compagnie juge « déloyale » toute tentative de grève avant ou après la décision sur le sujet. AMR prévoit un milliard de dollars d’économies annuelles sur les coûts de la main d’œuvre et un retour aux bénéfices après avoir perdu 10 milliards de dollars depuis 2001.