La compagnie aérienne Air Algérie veut renforcer son activité internationale et en particulier sur le continent africain, le Nigeria et l’Afrique du Sud faisant partie des pays visés. Lors d’une conférence de presse à l’aéroport d’Alger, le PDG de la compagnie nationale Mohamed Salah Boultif a mis sur le compte d’une rentabilité trop faible le recul de sa présence en Afrique, avec un coefficient de remplissage des avions trop bas. Mais il veut inverser la tendance, avec l’ouverture de nouvelles routes vers le Nigeria et l’Afrique du Sud (pas de date), ou la création d’un hub de la capitale algérienne. Selon le PDG, Air Algérie se porte bien sur les lignes africaines depuis le début de l’année, comme par exemple sur la route de Dakar qui a été récemment renforcée. Damas en revanche a perdu l’un de ses trois vols hebdomadaires pour les raisons que l’on sait. Il est également revenu sur les performances de certaines liaisons internationales, comme Montréal (« un certain succès ») ou Pékin (« pas rentable, mais on attendra la fin de l’année pour prendre une décision », un vol vers Shanghai étant étudié). Quant à New York, il faudra encore attendre, comme pour l’adhésion à une alliance – l’un des dix axes de développement prévus pour la période 2012 – 2017. Interrogé sur l’ouverture du ciel algérien, M. Boultif a plaidé pour que la réciprocité permette à Air Algérie de bénéficier à l’étranger des mêmes avantages offerts aux transporteurs non-algériens dans le pays, l’arrivée des low cost dépendant uniquement des autorités. Il a repoussé les accusations de monopole (« 20 compagnies desservent Alger, dont trois depuis la seule France »), et traité « d’affabulations » les accusations d’entente sur les prix avec Aigle Azur. Mais il reconnait une dégradation de la ponctualité ces dernières années, même si elle serait passée de 41% en 2010 à 65% l’année dernière – loin encore de l’objectif affiché, supérieur à 70%.