Les syndicats CFDT, CFE-CGC et FO d'Air France signent ce vendredi le projet Transform 2015 pour les personnels au sol prévoyant 5122 suppressions de postes sans départs contraints et une refonte des principaux accords d'entreprise. Cette signature accuse validation de l’accord. Bien que la CGT, principal syndicat parmi les quelque 32.000 salariés au sol, refuse toujours de signer le texte, tout comme Sud et l’Unsa, la direction d’Air France voit son projet validé. En effet, la CFDT, la CFE-CGC et FO représentent plus de 30% des voix, le seuil minimum requis pour que l'accord soit validé. Les trois syndicats ont obtenu une garantie de l'emploi jusqu'à fin 2014 au lieu de fin 2013, ainsi qu'une "clause de retour à bonne fortune" en cas de rétablissement de la situation de la compagnie. En contrepartie, les syndicats acceptent notamment la perte de 11 à 12 jours non travaillés dans l'année (RTT, compensation jours fériés, etc.) et des conditions moins favorables pour les avancements de carrière, les promotions et l'ancienneté. Les fins de carrière seront aménagées avec du temps partiel, mais la compagnie s’engage à garder au moins 75% des salariés de plus de 55 ans qui étaient présents dans l'entreprise au 1er janvier 2012. Le plan Transform 2015 doit encore être signé les personnels navigants (pilotes, hôtesses et stewards). Des consultations sont toujours en cours et les syndicats ont jusqu'au 15 juillet pour se positionner. D'après l'agence Reuters, deux des principaux syndicats, l'UNAC et le SN-PNC, font état de "blocages" sur l'organisation du travail des équipages. Pour les pilotes, la position du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), majoritaire, sera déterminante.